Dans le cadre du nouveau jeu de grattage « Mission Nature », 20 projets de restauration de la biodiversité seront mis en œuvre. Retour sur le projet en faveur des zones humides du Mont Saint-Michel, piloté par l’Établissement public national du Mont Saint-Michel.
Le Mont Saint-Michel et sa baie représentent un espace à haute valeur paysagère et touristique qui abrite des écosystèmes particulièrement riches.
En 2010, un nouveau parc de stationnement a été aménagé pour mieux gérer la fréquentation du site. Au cœur de cet espace, six hectares de zones humides ont également été intégrés.
Depuis quelques années, ces zones humides s’assèchent de plus en plus tôt en saison, notamment à cause du réchauffement climatique, ce qui impacte directement leur fonctionnalité vis-à-vis des espèces de faune et de flore liées à ces milieux.
« Les zones humides du Mont Saint-Michel accueillent une riche biodiversité dont des espèces patrimoniales protégées, tels que le pélodyte ponctué, le triton marbré ou la rousserolle effarvatte et la gorgebleue à miroir. L’assèchement précoce des mares compromet le succès de reproduction des amphibiens et impacte la disponibilité de la ressource alimentaire pour certains oiseaux paludicoles. » explique Audrey Hemon, responsable Environnement à l’Établissement public national du Mont Saint-Michel.
Le projet financé par Mission Nature prévoit de sur-creuser certaines mares pour prolonger leur mise en eau jusqu’à l’été.
Pour mettre en œuvre ce projet de restauration, trois étapes sont prévues :
« Nous allons tout d’abord réaliser un diagnostic pour étudier la composition des sols, puis conduire les travaux de restauration écologique et ensuite, étape tout aussi importante, vérifier l’efficience de l’opération, avec un suivi pluriannuel sur les végétations, le fonctionnement hydraulique et la faune, particulièrement les amphibiens et les oiseaux paludicoles. » décrit la responsable Environnement.
« Il s’agit d’un projet majeur pour nous : il entre directement dans le cadre des missions de préservation environnementale confiées à l’Etablissement public national du Mont Saint-Michel. Ce projet de restauration écologique est urgent en raison de l’asséchement de certains de nos espaces, lié en grande partie au réchauffement climatique. » conclut Thomas Velter, Directeur général de l’Etablissement public national du Mont Saint-Michel.